SOUS-ESPECES DE GRAECA - TRADUIT DE TARTOOMBRIA

Testudo graeca graeca LINNAEUS 1758

Testudo graeca marokkensis PIEH & PERÄLÄ 2004

Cette sous-espèce, répandue principalement au Maroc, comporte de nombreuses populations qui occupant divers  types  de territoires aux caractéristiques climatiques très variées, constituent un groupe très hétérogène aussi bien au point de vue morphologique que comportemental. Il y a des populations qui estivent et d'autres qui hibernent et même la coloration de la carapace semble s'obscurcir avec l'augmentation de l'altitude par rapport au niveau de la mer de leurs zones d'origine.  
Généralement il s'agit de tortues de moyennes à petites dimensions (15-19 cm) à la dossière parfois légèrement aplatie et évasée à l'arrière. La coloration de la carapace est constituée de rayonnements sombres très proches les uns des autres.


Testudo graeca nabeulensis HIGHFIELD 1990

Sous-espèce répandue en Tunisie et caractérisée par des dimensions réduites et une coloration claire bien contrastée, sans rayons de couleurs. La peau est caractérisée par des taches blanches sur fond noir qui s'intensifient surtout au niveau de la tête.


Etant répandue dans des zones au climat très tempéré,  cette sous-espèce n'effectue pas une réelle hibernation, mais elle se limite à ralentir ses activités pendant les journées les plus froides : les sujets élevés dans les régions du sud de l'Italie semblent s'acclimater assez bien et réussissent à passer l'hiver à l'extérieur.



Testudo graeca whitei BENNETT 1836

Très semblables à la description de T.g. marokkensis,  il est par conséquent difficile de la différencier de celle-ci.
Elle est répandue principalement en Algérie et peut être considérée comme la T.g. qui atteint les plus grandes tailles : atteignant les 30 cm et presque 5 kg pour les femelles les plus âgées.

Présentant une bifurcation de l'os suprapigal, cette  sous-espèce a été incluse par Highfield dans le genre Furchulachelis décrit par lui.

Ses caractères distinctifs sont :
- la taille très grande des individus adultes ;
- une peau sombre plutôt uniforme ;
- l'absence de tache sombre centrale au niveau des écailles de la carapace dont la coloration est constituée de simples et fins rayons sombres  :  cette caractéristique apparaît particulièrement évidente chez les juvéniles permettant de faire la distinction avec la T.g. marokkensis.

Il s'agit de tortues plutôt résistantes qui sont souvent élevées en Europe et qui hibernent tranquillement en extérieur à condition de les préserver de l'humidité excessive.

Testudo graeca "sarda"

Cette sous-espèce n'étant pas officiellement reconnue, la population sarde de testudo graeca entre dans le groupe des Testudo graeca graeca bien que présentant des caractéristiques bien définies dans la section qui lui est dédiée :
http://www.tartoombria.org/furcula_sardegna.html

Testudo (graeca) ibera PALLAS 1814

Cette appellation initialement utilisée pour indiquer tous les individus de Testudo graeca originaires des vastes zones qui vont de l'Est de l'Europe à l'Iran et à la Syrie, aujourd'hui des études plus approfondies ont permis de proposer la différenciation à l'intérieur de ce grand groupe de diverses sous-espèces.

Ce groupe, comme pour la T.g. graeca comprend un complexe hétérogène de populations dont les caractéristiques communes peuvent être individualisées selon les éléments distinctifs suivants :
• Plus grandes dimensions par rapport à T. g. graeca: les femelles adultes peuvent dépasser les  35 cm;
• première vertébrale généralement à bords anguleux, non arrondis comme chez T.g.g.;
• suture entre les plaques fémorales et abdominales  généralement plus droite que chez T.g.g.;
• coloration de la peau plutôt uniforme et généralement tendant  vers des tons  gris/verdâtre;
• la coloration de la carapace se présente plus terne et moins contrastée  que chez T.g.g., et le plastron aussi, généralement sans taches, présente habituellement une coloration uniforme (sombre ou claire).


Il s'agit en général de tortues considérées comme très résistantes à la différence des T.g.g., elles s'avèrent plutôt tolérantes aux basses températures et à l'humidité ambiante.

Comme indiqué plus haut, de récentes études ont permis de proposer diverses nouvelles sous-espèces à l'intérieur de ce groupe, pas encore toutes officiellement reconnues, parmi lesquelles  :

Testudo graeca anamurensis WEISSINGER 1987
Testudo graeca armeniaca (fide AUER 2007)
Testudo graeca terrestris FORSKÅL 1775