Source : Corse Matin
03/06/2011
Natura 2000 en mer : protéger la grande nacre et la tortue caouanne...À travers le dispositif Natura 2000 en mer, l'Union européenne agit pour la conservation de la biodiversité dans des espaces choisis pour leur richesse particulière.
En Corse, son relais privilégié est l'office de l'Environnement qui installe, en partenariat avec l'État, un comité de pilotage pour les sept sites insulaires retenus. Parmi eux, le grand herbier de la côte orientale pour lequel on vient de consacrer une longue séance de travail au conseil général de la Haute-Corse, dirigée par Guy-François Frisoni, directeur de l'office. Ce grand herbier de posidonies constitue un écosystème unique en Méditerranée en raison de sa surface et de son état de conservation. Il s'étire de la région bastiaise jusqu'à Solenzara et représente 433 km2 soit 40 000 hectares d'un seul tenant.
De nombreux élus (vingt-cinq maires et plusieurs conseillers généraux sont directement concernés) accueillis par Joseph Castelli, mais aussi des représentants de la Dreal, de l'Ifremer, de la préfecture maritime ainsi que d'associations de protection de l'environnement, ont pris véritablement conscience des rôles intrinsèques majeurs que cet écosystème joue, producteur d'oxygène, source de nourriture, abri, frayère, etc.
Il contribue également au maintien de nombreuses espèces dont certaines, en voie de disparition, sont classées d'intérêt communautaire, c'est-à-dire qu'elles sont inscrites sur la liste rouge des espèces hautement protégées pour ne pas dire intouchables. C'est le cas de la grande nacre et de la
tortue caouanne. Mais on y rencontre aussi de nombreuses autres espèces de poissons, crustacés, mollusques, etc.
Maintenant, il s'agit de lancer plusieurs pistes de réflexion pour protéger ce patrimoine en y associant les activités humaines que sont la pêche ou le tourisme durable.
Précisons que le site de la Carbonite, sur lequel existe le projet d'implantation d'un nouveau port de commerce, est légèrement en dehors de ce grand herbier. Mais des études d'impact ont été menées, et le feu vert doit être donné par le ministère de l'Écologie.