TESTUDO MARGINATA
I. TAXINOMIE ET AIRE DE REPARTITIONT.
marginata a été individualisé en 1793, et porte les noms de « tortue bordée » et « tortue marginée ». Elle est originaire de Grèce et elle s’étend sur la majorité de la péninsule des Balkans (sauf au nord et au nord-est) ; puis au sud de l’Albanie et en Italie (Toscane et Sardaigne). Les populations Italiennes auraient été introduites par l’homme et se seraient naturalisées au XIIIème siècle.
Cette espèce à été subdivisé en plusieurs sous espèces. En effet, en 1793, Schoepff donne la dénomination de « Testudo
marginata marginata » aux populations localisés en Grêce. En 1992, Meyer donne aux tortues présentes en Sardaigne le nom de « Testudo
marginata sarda ». Enfin, M. Bour en 1995 introduit une nouvelle sous espèce : « Testudo
weissingeri » qui est présente au sud du Péloponese en Grèce et qui est caractérisée par sa petite taille.
Encore une fois, les avis divergent sur le fait de placer et d’élever T. Marginata au rang d’espèce ou de sous espèce. Les dernières publications sembleraient montrer que T. Marginata est une espèce à part entière et que la subdivision en sous-espèces (Tmm et Tms) n’est pas indispensable. Les variantes dans les populations géographiques dépendraient de paramètres biologiques. En effet, les différences de dimensions entre « Testudo Marginata marginata » et « Testudo weissingeri » pourraient s’expliquer par une évolution dans un milieu pauvre ou riche en nourriture (morphotype adaptatif).
En outre, aux vues des différentes colorations et tailles au sein d’une même population, nous pouvons nous demander si une subdivision dans la nomenclature est utile, ou s’il est préférable au contraire de considérer T. Marginata comme espèce et de voir en ces différences la diversité et la richesse de cet ensemble…
II. DESCRIPTION ET IDENTIFICATION DE L’ESPECE- T.
marginata est une des plus grandes et longes tortues du genre Testudo. Elle a en effet une carapace très allongée, et comme son nom l'indique, ce sont ses marginales qui font sa particularité. Les marginales postérieures qui sont très évasées forment ce que l’on appelle « la jupe ». Cette jupe se développe vers l’âge de 5 ans puis elle s’étend à l’âge adulte.
- Le plastron montre un caractère particulier. En effet, on distingue des triangles noirs sur fond clair. Ces triangles sont au nombre de 8 et sont aussi présents chez d’autres espèces comme T.
kleinmanni par exemple.
- Son poids peut aller jusqu'à 6kg (comme certains taxons de T.
ibéra) et sa taille peut atteindre 32 à 34 cm (mâle et femelle) mais certains individus exceptionnels ont dépassés les 40 cm.
- On apparente cette tortue au groupe T.
graeca car ces deux espèces peuvent avoir des caractères communs. Il n’est pas impossible de trouver des individus ayant (bien que moins marqué que chez T.
graeca) des éperons sur la face postérieure des cuisses.
- Le plastron est mobile à l’arrière
- La coloration est très sombre puisqu’elle va du brun foncé au noir encre. Certaines tortues peuvent être très noires. Les vertébrales et costales sont plutôt jaunâtres (contrairement aux pigmentations observés chez les autres testudo). Comme
T. ibéra, la coloration fonce au fil des années.
III. BIOTOPE ET MAINTENANCE1. Biotope : T. Marginata fréquente des collines ensoleillées comparables aux maquis ou garrigues composés de chênes-houx, de cistes et genêts. On les rencontre souvent dans les zones rocheuses et buissonneuses. On peut aussi les trouver dans les oliveraies où elles trouvent refuge pour éviter le soleil brûlant de l’été…
2. Maintenance : Cette tortue craint l’humidité et lorsque l’hivers approche ou en fin d’hibernation, elle peut vite contracter une rhinite contagieuse. Elle doit donc bénéficier de cachettes sèches qui la protègent des périodes froides et humides. Elle vit dans un enclos séparé de toutes les autres espèces afin d’éviter une possible contagion (de toute façon, il faut respecter scrupuleusement le principe d’une espèce par enclos même si le cheptel est sain).
T.
marginata hiberne du mois d’octobre au mois de mars.
IV. REPRODUCTION ET SEXAGE1. La reproductionL’activité sexuelle commence au printemps. Les mâles sont très agressifs. Les femelles doivent donc être laissées avec les mâles (qui eux sont en nombre réduit) que pour la période de fécondation, et ensuite être séparées pour éviter les chocs et blessures dus aux assauts violents des mâles. (Ne jamais oublier qu’une tortue en captivité ne peut s’échapper comme elle le ferait dans son espace naturel)
Les femelles commencent à pondre vers les mois de mai ou juin. Elles creusent un trou en forme de haricot et y déposent de 4 à 10 œufs de forme sphérique et mesurant 30x32 mm.
La durée d’incubation s’échelonne de 84 à 89 jours pour une température de 28-30°C. Les nouveaux nés mesurent de 34 à 63 mm.
2. Le sexage- Même si le record de taille appartient à une femelle, les mâles seraient généralement plus gros que les femelles.
- Les mâles possèdent une queue plus longue et les femelles plus petites et plus courtes.
- Les marginales sont beaucoup plus évasées chez les mâles.
- L’ouverture du cloaque est plus longue chez les mâles.
- Les mâles ont un plastron très concave leur facilitant la reproduction car les marginales évasées de la femelle rendent l’accouplement plus difficile.
Le sexage n’est pas évident chez les jeunes (comme pour la plupart des testudos). La maturité sexuelle étant vers l’âge de 8-9 ans, c’est à partir de là que les caractéristiques sexuelles sont visibles.
Sources :
Manouria spécial testudo,
Atlas de la terrariophilie, informations sur la toile.
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